Les crocs et les paupières serrées, elle endurait.
Son petit corps compressé de toute part entre les cristaux, beaucoup trop nombreux, elle peinait, encore à trouver suffisamment d'air pour respirer convenablement. Quelques sons lui parvinrent aux oreilles, confus, ce qui semblait être un encouragement d'Agathe (Elle aussi, elle était courageuse, sa petite grande sœur ! ) et l'inquiétude de Cheza.
Si elle n'était pas dans cet état... Sûrement se s'rait elle permise une petite boutade.
Non, clairement, Onyx avait connu de meilleurs jours.

C'était pas encore le moment pour lâcher, pourtant. Elle savait pas encore, si ils avaient suffisamment de sable et peinait à constater d'elle même la situation, affalée sur le sol qu'elle était.
Papa vint la libérer.

Privés de leur hôte, les cristaux s'en allèrent et la libérèrent, elle aussi, laissant son père gérer l'approvisionnement. Onyx ouvrit la gueule, inspirant l'air, vicié, désagréable, qui se dégageait de la bibliothèque, elle toussa un peu.
C'était toujours mieux ainsi.

- Merci 'pa.

Son regard fatigué se posa devant-elle. Elle aurait voulu se lever, les aider mais... Mais elle devait bien le reconnaître : les forces lui manquaient.
Pour l'instant.

[Onyx se repose pour ce tour]

Il ne se fit pas prier pour se salir, cette fois ci, se frottant suffisamment à Famine pour être couvert de ses fluides.
Et par ce qu'il était responsable d'eux tous, pour les avoir incités à prendre part à cette mission, quand bien même c'était Lestat qui se trouvait en amont de cette initiative, il s'assura d'être imité.
Pas question que l'un d'eux ne brûle, par un oubli.

Bien lui en pris, quelque part : Cette vieille louve, celle qui pensait mère de la plus grande, celle qui l'avait appelé "Petit monsieur" (Cela l'avait fait sourire", ne s'était pas protégée autrement que de sa cape encore mouillée.
Que le feu sècherai vite, pour mieux s'y accrocher.

Il ne connaissait pas les raisons qui l'avaient poussée à ne pas suivre les autres et elles n'étaient pas bien grave, il ne souhaitait pas la blâmer. Cependant, alors qu'ils se trouvaient là où l'incendie était encore le plus dangereux, par ce qu'elle était âgée et vulnérable, il s'approcha d'elle, sans la toucher, parlant d'une voix forte.

- Ne restez pas ici ! Merci pour votre aide.

Qu'elle file se mettre en sécurité ou aider là elle serait moins en danger.

Puisque Lestat s'occupait de la statuette indiquée par la solitaire, lui tâcha d'éteindre le feu qui attaquait les livres, dans l'espoir de sauver un maximum d'ouvrages.
Entre deux quintes de toux, ses babines se pincèrent.
Quel énorme gâchis.

[ PC END : 1 + 1 béné ]
[ Noé essaye de contenir le feu sur les livres... essaye]

Il y eut, suite à ces événements, un bref conciliabule entre les Guides Nakhus, la Couturière, et l'Oracle. L'urgence de la situation ne laissait pas beucoup de temps pour la réflexion, mais leurs pensées entremêlées les faisait échanger avec plus de facilité qu'ils n'en avaient jamais eu. Les idées et opinions de chacuns se croisèrent à la vitesse d'un battement de coeur. Ainsi firent-ils leur choix.

Après ces instants suspendus dans le temps, et alors que flottaient entre les lumières des dieux divinités autour d'eux, Ajani grimpa sur un tas de sable, de cendres, de débris, pour que les présents puissent l'entendre. Sa voix s'éleva, rauque, alors que son glowstick illuminait, presque aveuglant, sa silhouette blanche et la nimbait de violet. Une aura de profonde gratitude toucha les présents. Ceux qui le conanissaient bien pouvaient y ressentir autour quelque-chose d'autre. Quelqu'une-chose qu'il s'efforçait de masquer, mais dont les notes plus douloureuses habitaient sa présence. Une inquiétude.

"Les dieux parlent mieux que moi, mais je tiens tout de même à vous remercier."

Son timbre était rocailleux, usé par les fumées.

"Il a été décidé que jusqu'à nouvel ordre, les frontières Nakhus seraient fermées. Transmettez le message que nos camarades solitaires ou d'autres clans seront escortés en-dehors de nos terres."

Il se râcla la gorge et acheva :

"Nous devons panser nos blessures. Tous ceux qui ne se reconnaissent pas Nakhus ne sauraient être autorisés à pénétrer nos terres, et nous n'offrirons pas d'asile durant cette période."

Ses yeux clairs parcoururent le groupe de présents.

"Seuls les raeders, en vertu de notre récent accord, pourront avoir, accompagnés d'un Nakhu, permission de franchir nos frontières."

Sa voix se cassa et il ponctua sa courte tirade d'un hochement de tête. Il recula, laissant la place à ceux qui prendraient la tête des opérations immédiatement - Kerguelen et Lestat. Sa lourde silhouette resta encore un instant sur les lieux, parce que ce qui émanait de son glowstick était bien plus parlant pour exprimer la reconnaissance et la fierté qu'il éprouvait que des mots dits par une voix cassée.
Puis elle s'en fut dans u martèlement de griffes, en direction du temple de la Corneille.

Tellement de choses c'était passé en si peu de temps, mais l'important, c'était que la menace n'était plus.

L'apparition d'un dieu vert, suivit d'une déesse mauve, était une expérience qu'elle n'avait j'avais vécue. La bouche grande ouverte, elle regarda les entités s'adresser au peuple de nakhus et des autres, impressionnés par leurs actions. Ils étaient aussitôt partie, Uma n'en croyait tout simplement ses yeux, elle tremblait d'excitement !

Une fois descendu de son petit nuage, il fallait dire qu'Uma était aussi en admiration devant le travail d'équipe, chose qu'elle n'avait jamais été témoin de sa vie. Chacun des loups avaient usé de leurs points forts afin d'éliminer la menace violente. Aucune chance que cet évènement soit un accident, car les points d'incendies avaient tous l'air calculés afin de brûler le plus possible de livres. Qui détestait le savoir collectif à ce point ? Uma frissonna, ne se sentant plus en sécurité parmi tout le monde, connaissait-il le coupable ?

À cette question, la jeune louve entendit Kerguelen faire une proposition, celle d'aller chasser le responsable. L'aide de la louve bicolore allait cependant s'arrêter là, car la violence et la poursuite n'était pas dans ses cordes. La femelle se voyait plutôt remettre tranquillement la bibliothèque en bonne état, tenter de sauver le plus de livres possible...

Elle regarda une silhouette familière partir au loin, celle de son tendre ami Chima. C'était effectivement pas un bon moment pour passer du temps ensemble en ce moment, car il y avait tant de travail à faire à présent. L'Oracle Ajani était aussi dans un sale état, ne voulant plus de solitaire ou de pirates sans surveillance sur le territoire... ce qu'elle pouvait comprendre vu les circonstances.

La louve se nettoya le pelage à présent grisé par la cendre, puis elle se mit à assembler les livres loin des dégâts.

Autour de lui, les dernières flammes s'éteignirent, ne laissant qu'une odeur et des fumées désagréables.
Ils n'étaient cependant plus en danger et ne pouvaient que se réjouir du résultat de leur collaborations : Seules deux étagères avaient été particulièrement ravagées dans l'aile Sud et même si cette perte était bien dommage... Le reste de la bibliothèque avait été, lui, épargné par le feu.

Les Dieux se succédèrent et il fut surpris par cette voix de Mido, dans sa tête, mais l'accueillit finalement d'un sourire. C'était, bien évidemment, un immense honneur de recevoir telle promesse, tel présent, d'une divinité, d'autant plus lorsque sa couleur était convoitée.

Noé n'eut, cependant, pas le loisir de s'attarder et de réfléchir davantage à ces apparitions. Déjà, la suite des évènements s'articulaient et, pour lui, la décision était toute prise : aussi difficile soit-elle.
Médecin, Panseur et désormais aspirant Sortcelier, il ne s'était, honnêtement, pas attendu à prendre part à une traque avant son dernier souffle. Ses pattes étaient faites pour soigner et donner la vie.
Pas pour blesser, pas pour capturer.

Cependant, il en était de même pour bon nombre de ses camarades Nakhus et, dans cet élan de cohésion qu'ils venaient tous de partager, dans ces moments difficiles, il ne se permettrait pas d'être frileux.
Il les aiderait, afin que le coupable de ces méfaits puisse être jugé.
Pour l'empêcher de s'en prendre à nouveau à cette meute qui était sienne.

Il se redressa et prit la suite de Kerguelen et de Lestat.

Un disciple de Mido vient. Un instant, le regard s’accroche au glowstick vert, le fixe. Cette couleur… ça réveillait tant de souvenirs. Des bons… mais aussi des mauvais. Le dôme, le raptor… Nugget. Plongée dans les souvenirs, Leikn se ressaisit en voyant l’origine du brasier s’éteindre progressivement.
Puis une voix, qui veut la faire sortir. La Licorne se redresse, fixant l’inconnu. Peut-être aurait-elle du écouter, mais elle voit Agathe non loin, préfère être celle qui se met en danger plutôt que sa fille.
Parce que c’était son devoir de mère de veiller sur elle.

Rapidement le feu dans cette aile est maîtrisé, même si il continue de faire terriblement chaud.
Et le regard se pose sur Mido. Dieu qui fait déversé sa rancune sur les Lazulis il y a de ça bien longtemps. Il protégeait la bibliothèque… Mais qui les protégeraient de lui. Quand à son oreille la voix murmure, promet une aide, Leikn conserva le silence. Ni fierté. Ni joie. Parce qu’elle n’avait pas oublié, le passé.
Parce que les punir tous, pour les erreurs de quatre, cela lui avait semblait logique.

Agathe hurle, inquiète, Leikn lui accorde immédiatement son attention, de crainte qu’il ne lui soit arrivé quelque chose, mais au contact, les voix sont silencieuses. Tout allait bien.
Du museau Leikn vient toucher la joue de sa fille.

« — On a réussi, ensemble. »

Toi, moi, tous les autres.
Les deux sortent, l’une part, probablement pour explorer un peu, quand le Bélier lui s’approche. Un souffle à l’oreille de Teddy.

« — Dit-il avec ses cheveux blancs et son âge avancé… J’vais encore devoir te porter, sauf que tu fais pas le même poids que lorsque tu t’es retrouvé louveteau, Mister Bélier. »

Et ensembles vous repartez, laisser le temps soigner les blessures.
Ce n’était pas votre combat.