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 Post Mortem - Joaquin & Cassius.

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MessageSujet: Post Mortem - Joaquin & Cassius.   Post Mortem - Joaquin & Cassius. EmptyMar 23 Jan 2024, 23:49





₪ Post Mortem ;

(transl. After death). . . . . . . . 1- An examination of a dead body to determine the cause of death ; 2- occurring or performed after death.





₪ ₪ ₪




| Antidaté peu après la mort du Dragon ; aux alentours de juin. Suite direct de Memento Mori & En quête de puissance. |




Ce jour-là, Apparence avait suivi Justice dans les montagnes.

Elle ne l'avait encore jamais fait. Peut-être parce que si l'idée lui avait déjà traversé l'esprit, elle n'avait jamais ressenti ni l'envie, ni le besoin de franchir cet interdit non-dit, en comparaison avec ce que son absence pouvait offrir d'autre en guise de distraction. Comme celle d'explorer les environs par elle-même, par exemple.
Cette journée ne marqua pas non plus la naissance d'un désir puissant de se faufiler dans les pas de son géniteur : le sentiment de l’envie demeurait un privilège fantasmagorique dont elle était privée, esseulée dans le vaste désert de ses ressentis - ou plutôt dans l’absence de ceux-ci.
Simplement, elle s'était dit qu'elle n'avait rien de mieux à faire à ce moment et que, sa première année maintenant révolue de peu, sa constitution physique améliorée par la maturité consentirait à tenir le rythme.
Peut-être.

Du moins décida-t-elle de s'y essayer, et ce fut ainsi qu'elle se retrouva à grimper à travers des sentiers abrupts des heures durant, appliquée à trouver la juste distance qui lui permettrait à la fois de ne pas perdre son guide tout en échappant à sa vigilance.
Son père était un loup très vigilant, et très méfiant. Il suffirait à Apparence de se trahir une seule fois pour éveiller ses instincts et déclencher une fouille de la zone et de ses arrières. Elle serait découverte, et…
Et quoi ?
Elle réalise qu’elle ne conçoit pas de scénario facilement préétabli face à la possibilité que Justice la surprenne sur ses pas. Aucune angoisse ne l’agite, bien-sûr : elle se fiche bien d’être grondée, ça ne lui ferait rien, ça ne lui a jamais rien fait, comme tout le reste. La jeune louve ne ressent qu’une vague curiosité et la tentation de s’y confronter, juste pour voir.

La verrait-elle, dans ses yeux à lui ? La peur ?

Apparence décide alors que quand elle se sentirait physiquement fatiguée, elle ferait en sorte de fauter volontairement et de se faire attraper. En attendant, elle reprit la marche, profitant de cette randonnée en des lieux nouveaux pour noter mentalement ce qu’elle pouvait considérer comme étant utile.
Elle n’eut jamais l’occasion d’être fatiguée et de choisir le moment de son erreur délibérée.
Ce qu’elle avait pris pour un écho un peu étrange aux foulées métalliques de son père se révéla être tout autre.
Un loup noir qui surgit, très ressemblant à son père. Mais plus imposant, plus musclé.
Une menace, sans nul doute ; un être qui appartenait au néant et qui dégageait une aura dérangeante.

Un être devant lequel son père était manifestement effrayé, comme aurait dû l'être toute créature en pleine possession de ses moyens en réalisant ne pas être assez puissante pour rivaliser. Elle avait bien conscience qu’elle aurait l’être, elle aussi, adolescente qui ne pourrait se défendre et périrait sans aucun doute si ce mastodonte venait à détecter son existence.
Mais elle ne ressentait toujours rien, pas même remuée par les réactions automatiques que son corps avait produit en voyant arriver sur elles le grand rapace lors de cette journée avec la louve au pelage de ciel. Parce qu’il l’avait surpris, et que son geste avait été imminent, il avait déclenché quelque chose.

Mais ici, de là où elle était, loin de la scène… C’était comme une spectatrice installée dans des gradins qu’elle observa le combat qui s’était alors enclenché, deux grands yeux qui ne cillaient pas braqués droit devant.
L’échange était violent.
Elle n’avait jamais vu, deux loups puissants se battre ensemble avec la ferme intention d’abattre l’autre.

Pareille à une jeune enfant captivée par l’agonie d’un insecte à ses pieds, simplement observatrice et encore libre de toute morale, Apparence ne rata aucun instant des dernières minutes de la vie de son père. Elle n’était pourtant plus une toute jeune enfant.
Malgré tout, en chaque jour qui lui était offert sur cette Terre, elle trouvait l’occasion de continuer à nourrir l’appétit dévorant de sa curiosité morbide.

Quand ce fut fini, quand les derniers souffles - plus proches de râles qui peinaient à se frayer un chemin dans une trachée broyée - emplirent l’air de leurs spasmes irréguliers, Apparence s’apprêta à rebrousser chemin. L’adolescente avait une mort à annoncer.

Mais ce n’était pas vraiment la fin, tout compte fait.

Il y eut comme un murmure incompréhensible qui se tordit en notes dissonantes dans l’air, puis comme la sensation d’un soudain orage venu envelopper les monts. Elle tourna les yeux, là où le sang et les corps avaient laissé leur marque.
Autour de celui qui fut son père se découpait une forme irrégulière ; un amalgame immatériel qui paraissait fait de vent noir.
Qui l’absorbait.
La louve n’était pas certaine de comprendre ce qu’elle voyait, mais elle sut une chose, comme criée par son instinct en ses rares instants d’éveil.
Cette chose était puissante. Et dangereuse.
Elle enveloppa l’autre loup noir aussi, le désintégra sans sommation.

Cette fois, témoin de ce déferlement surnaturel et confrontée à une brusque nouveauté qu’elle ne savait appréhender, elle retrouva la sensation de peur primitive et incontrôlable. Celle qui s’éveillait dans la partie reptilienne de son cerveau et écarquillait ses yeux et faisait battre son coeur en décalage.

Ce qu’il y avait de plus conscient en elle, en revanche, était fasciné.
Si elle savait ces terres habitées de forces occultes et inexplicables, là en était bien la première et concrète des démonstrations.

En quelques secondes, tout fut fini et elle aurait pu croire avoir imaginé la scène entière si ça n’était pour le sang qui tâchait encore la roche de marques sombres.
Les corps, eux, avaient disparu. Entièrement.
Sauf…
Après quelques secondes encore paralysée, Apparence retrouva le contrôle de ses mouvements et se dirigea de quelques pas raides vers le théâtre abandonné de la danse mortelle jouée un moment plus tôt. Là, sous le soleil qui frappait le sol par intermittence lorsqu’il prenait une respiration à travers la houle des nuages, brillaient des bouts de métal. L’enfant reconnut les griffes en argent de son père, laissées derrière en seule preuve matérielle qu’il eut un jour existé.
Elle les fixa un moment, les toucha du bout des pattes. Puis n’en sélectionna que deux qu’elle empocha avant d’abandonner le reste et de tourner les talons.

Pas par sentimentalisme, ni par désir de mémoire, ni même convoitise - non, rien de tout cela.

La louve se dit simplement qu’en se les fixant aux ergots, elle serait mieux apte à se défendre, elle aussi.

₪ ₪ ₪


Elle est de retour à la Passe, désormais.
Le chemin pour redescendre des Monts a été le même que pour y monter, et la voilà désormais à la tanière où Justice et elle étaient censés vivre ensemble - quand bien même ce ne fut qu’une misérable façade qui ne trompait personne, la grande majorité du temps.

Apparence passe devant à un rythme égal, sans accorder à son ”foyer” le moindre regard.
C’est plus loin qu’est son objectif ; dans cette autre tanière.

Devant l’entrée elle leur apparait, cherche du regard les deux loups censés s’y trouver. Pendant de longues secondes elle les fixe sans ciller, sans les saluer ni essayer de faire remarquer sa présence, juste immobile. Sur son visage, aucune trace de choc ni de tristesse annonciatrice de la nouvelle qu’elle venait apporter.
Puis sa voix morne s’élève.

— Justice est mort.

C’est une information qu’ils doivent connaître.

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Cassius
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MessageSujet: Re: Post Mortem - Joaquin & Cassius.   Post Mortem - Joaquin & Cassius. EmptyDim 04 Fév 2024, 18:16

La matinée avait été consacrée à l'entraînement, ce jour-là : Joaquín et Cassius s'étaient levés aux aurores pour profiter de la fraîcheur matinale avant que le soleil ne se lève et rende toute activité difficile dans la Passe. C'était une petite routine familière qui avait été mise en place à l'approche de l'été, et qui convenait aux deux loups. Joaquín, bien que difficile et exigeant dans l'éducation qu'il prodiguait à son fils, n'était pas idiot pour autant : il n'allait pas contraindre le jeune loup à risquer le coup de chaleur, et n'avait pas non plus l'intention d'exposer ses vieux os à un tel risque. C'était aussi une leçon, en soi : il voulait que son fils soit apte à survivre, et apprendre à ne pas s'exposer à des risques inutiles, c'était optimiser ses chances de survie, aussi. Cassius, de son côté, s'était une fois de plus jeté corps et âme dans l'exercice dans l'espoir de plaire à son père.
Il le voyait bien, il n'était pas dupe. Il aurait probablement aimé que le petit prenne plus de plaisir à la tâche par simple goût pour elle, comme cela pouvait être le cas chez lui, mais force était de constater que l'engouement de Cassius pour les entraînements relevait plus d'une recherche d'attention et d'appréciation que d'un esprit de survie qui y aurait vu là quelque chose d'absolument nécessaire. Certes, il comprenait à quel point c'était utile. Le petit n'était pas idiot. Mais ce n'était pas sa priorité.
Cassius voulait que son père l'apprécie et ça, Joaquín ne savait pas quoi en faire.
Il l'appréciait. Ca ne faisait aucun doute, même s'il n'était pas très doué pour le montrer.
Mais dire que la petite vie qu'il menait avec Cassius correspondait ne serait-ce qu'un peu à ce qu'il avait pu espérer à l'époque où, bien plus jeune, il aspirait à fonder une famille, aurait été mentir. Ce n'était bien qu'une pastiche de ce qu'il avait pu connaître dans son enfance — en dépit déjà de la distance qui pouvait exister entre les siens et lui –, et encore. C'était triste et morne, sans joie ni sans vie. Dans le cocon familial, qu'il avait toujours chéri en dépit de son apparente froideur, Joaquín avait toujours été dans l'observation silencieuse. Prenant part aux activités lorsqu'on le lui proposait avec calme, mais ne les initiant jamais. Parce qu'il ne savait juste pas comment faire, parce qu'il n'avait pas d'idée, parce que ce n'était pas dans son tempérament.
Avec Cassius, c'était pareil. La seule chose que Joaquín savait faire, c'était survivre. Ca, il le faisait, et il l'enseignait à son fils. Mais pour le reste... pour le reste, il était bien incapable de meubler le vide.
Parce qu'il y en avait, du vide, dans cette immense caverne qu'il avait un jour espéré remplir de vie et de rires. Une caverne bien trop grande pour son fils, son oiseau et lui. Cassius n'avait pas de mère, Cassius n'avait pas de tantes ni de cousins et cousines — à part, peut-être, dans un pays lointain –, Cassius n'avait pas de frères ni de soeurs. Il n'avait que son vieux ronchon de père, et un oiseau pour seul confident.
Il avait a presque-soeur, aussi, comme il aimait l'appeler. C'était toujours ça de pris. Il avait en théorie son presque-oncle Justice, si monstrueux soit-il désormais — mais étonnamment, sans doute à cause de l'habitude, cela ne semblait pas choquer le petit plus que ça –, lorsque ce dernier daignait rester en leur compagnie. Ce n'était pas si pire. Mais ce n'était pas ce que Joaquín aurait espéré pour lui.

Et Joaquín ne pouvait être tout le temps là, lui non plus. Il avait à faire : enfin, c'était ce qu'il tentait de se dire pour justifier ses parfois très longues absences, même s'il se doutait bien qu'au final, ce qui le poussait à partir si longtemps, c'était les regrets et la honte. La honte d'avoir à ce point tout foiré, tout au long de sa vie. La honte d'être un père de merde. Celle de voir la crainte grandir jour après jour dans les yeux de son fils lorsqu'il lui adressait la parole, parce qu'il n'était pas foutu de faire la conversation autrement que pour pointer des choses qui selon pouvaient être améliorées, parce qu'il n'avait pas de tact, parce qu'il était vieux et fatigué. Parce que la seule chose qu'il savait faire, c'était se battre. Protéger. Tuer.
Pas parler.
Pas être un père, ou en tout cas, pas tout seul.
Du coup il partait comme un lâche et laissait le petit vaquer à sa vie tout seul, sans l'ombre d'un père raté pour venir surveiller ses faits et gestes. Il lui laissait parfois son oiseau, pour la compagnie.


L'entraînement avait été plutôt bon, ce matin. Si bon qu'il avait duré plus longtemps que prévu. Tous deux étaient revenus à la tanière alors que le soleil approchait son zénith, haletants et couverts de poussière, et avaient terminé de manger le reste d'une carcasse de coyote qu'il avait attrapé quelques jours plus tôt. Ce repas fait, était resté le vide.
Le silence d'un père et son fils incapables de discuter. Il commençait à envisager sérieusement de partir en balade loin de ce vide pesant lorsque la fine silhouette d'Apparence était apparue dans l'entrée de leur domaine. Annonçant d'une voix monocorde que son père était mort.
Une sueur froide s'était emparé de lui et il s'était complètement figé, tandis que Cassius, bien plus réactif, n'avait mis que quelques secondes à se lever et à se précipiter vers l'entrée et se coller contre elle.

Oh non, Apparence... qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Les yeux de Joaquín détaillèrent la petite — étonnamment calme pour une toute nouvelle orpheline, mais à ce stade, plus rien ne pouvait le surprendre concernant la fille un peu bizarre et lunatique de son ami –, qui ne semblait pas blessée. Cassius pressait son museau dans son encolure avec insistance.
Il réalisa alors qu'il avait cessé de respirer et un long souffle chaud s'échappa de sa truffe.

Comment ? finit-il par articuler, la voix rauque.

Fatiguée.
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MessageSujet: Re: Post Mortem - Joaquin & Cassius.   Post Mortem - Joaquin & Cassius. EmptyLun 05 Fév 2024, 13:45


Le premier regard qu'elle croise est celui de Joaquin, qui se fige et accuse le coup sans émotion visible - de la même manière que son propre père aurait sûrement réagi si les situations avaient été inversées, se dit-elle - avant que du mouvement ne pousse ses yeux à venir se poser ailleurs. Sur Cassius qui arrive sur elle pour lui offrir sa présence et son soutien, son museau dans son cou. Pas encore tout à fait remise dans sa propre peau, Apparence met un peu de temps avant d'adapter son attitude en circonstance : elle se dit que se reposer sur le corps plus massif de son presque-frère est une suite logique aux formes de fatigue et de chagrin qu'on attend sûrement qu'elle ressente.
Alors elle casse la rigidité de sa posture et laisse une partie de son poids s'abandonner dans le support de Cassius, inspire d'un son bref et humide pour faire entendre un reniflement.

Dans des mots différents, tous deux lui demandent d'expliquer les circonstances de la mort de Justice. L'adolescente laisse s'étirer le silence pendant de longues secondes alors qu'elle rejoue dans son crâne les scènes vues plus tôt, cherche ses mots.

— Il s'est battu contre un loup noir. Un comme lui. Puis quelque chose les a pris. Comme... Un vent noir.

La louve fronce légèrement les sourcils. Son enfance disons particulière, isolée avec pour seules représentations d'adultes deux solitaires peu loquaces dont l'un parle une autre langue que celle d'ici, ne lui avait pas donné des bases de vocabulaire et de syntaxe solides. La plupart du temps, elle s'adapte et se débrouille de ses phrases hachées et saccadée, parvient à se faire comprendre même sans être fluide : mais c'est dans une situation comme celle-ci, tout à fait inédite, qu'elle réalise qu'elle manque de mots pour retranscrire la réalité. Que le peu que contient son référentiel ne couvre pas des événements comme ceux ci.
Après un temps de silence revenu, elle ouvre la gueule de nouveau.

— Un monstre, je crois.

C'est à Nyu qu'Apparence a repensé alors, avec les monstres dont elle parle tout le temps - terme qu'elle a elle-même repris pour définir son propre géniteur auprès de l'Etelkru, persuadée qu'il puisse correspondre à cette catégorie à ses yeux de chasseuse d'anomalie.
Face à cette chose surnaturelle qu'elle avait aperçu, bien plus puissante que deux loups mortels aussi forts fussent-ils, Apparence se doit de se dire qu'elle en a vraiment vu un vrai.
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MessageSujet: Re: Post Mortem - Joaquin & Cassius.   Post Mortem - Joaquin & Cassius. EmptySam 20 Avr 2024, 20:07

Un loup noir. Comme lui. Un monstre.

Joaquín avait toujours su, sans que cela n'ait jamais été explicitement formulé par ce dernier, que Justice fuyait quelque chose. Il n'y avait pas trente six mille raisons qui pouvaient pousser un loup bardé de cicatrices et peu désireux de s'exprimer sur son passé à aller se terrer dans un endroit reculé pour y mener une existence quasi coupée du monde. Qu'il s'agisse d'un canyon ou d'une chaîne de montagnes. Il n'avait pas manqué la manière que pouvait parfois avoir Justice de regarder par-dessus son épaule, derrière lui, juste au cas où.
Comme lui même avait pu le faire, avant, peu après être arrivé jusqu'ici. Et durant les premières années qui en avaient découlé.
Comme il avait pu recommencer à le faire après sa première confrontation avec un authentique monstre de la région, celui-là même qui avait emmené Justice avec lui dans le Monde Rouge.
On avait tous des démons qui ne voulaient pas nous lâcher et Joaquín avait toujours supposé que c'était peut-être l'une des raisons qui avaient fait que la co-existence avec le mâle s'était toujours faite facilement. Il avait trouvé en Justice une forme de reflet de lui-même, sans pour autant savoir dans les détails ce qui les rapprochait réellement. C'était quelque chose qui se ressentait, tout simplement. Les deux mâles étaient de la même trempe.
Et là où Joaquín avait vraisemblablement perdu toute possibilité de venir se faire terrasser ici par son passé, il semblait que Justice, lui, avait été rattrapé par son histoire.
Même après tout ce temps.

Il lui fallut un moment pour déglutir. Il y avait une sorte de bruit blanc qui lui emplissait les oreilles, comme un acouphène survenu tout à coup et qui paraissait le couper du monde. Et c'est à ce moment-là qu'il réalisa que le lien invisible qui le reliait à son frère d'armes n'était plus.
Les connexions qu'il avait pu ressentir avec les autres rescapés de l'Upside Down s'étaient évanouies avec le temps, comme les cordes d'une guitare qui auraient lâché les unes après les autres. Toutes, sauf une : la plus intense de toutes pour lui, celle qui lui permettait de retrouver Justice où qu'il aille, si jamais il lui en prenait l'envie.
Elle n'était plus là.
Il se retrouvait seul.

Cassius inspira bruyamment, les yeux écarquillés, avant de se presser encore plus contre Apparence, si c'était encore possible. Les deux petits étaient collés l'un à l'autre, son fils murmurant à l'oreille de la femelle qu'elle était en sécurité désormais, tandis que lui restait planté là, et qu'un nœud s'était formé en travers de sa gorge, brûlant. Un désagréable picotement, qu'il n'avait pas connu depuis bien longtemps, le fit cligner des yeux plusieurs fois.
Justice était mort.
Sa fille était orpheline.
Il ne restait que Cassius.
Cassius, elle, et lui.

Ce qu'il sentit monter en lui, c'était un sanglot. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Son corps n'en finissait pas de vieillir et de faiblir et il s'y passait désormais bien trop de choses : une sensation de gonflement dans sa poitrine, un étau qui se resserrait sur son coeur et ses poumons. Un froid qui le glaçait jusqu'aux os et pourtant l'impression qu'il brûlait aussi de l'intérieur. Un nouveau souffle rauque s'échappa de sa gueule. Et ce bruit blanc, devenu sifflement, qui retentissait. Strident.
Un horrible sentiment d'oppression qui lui donnait l'impression que sa fourrure était devenue trop petite pour lui et menaçait de l'étouffer à tout moment.
Il n'y avait rien à combattre. Il ne pouvait que fuir.

Je vais voir. Restez ici tous les deux.

Il ne leur adressa pas même un regard et quitta la tanière à la hâte, comme un lâche. A peine eut-il fini de contourner l'entrée de cette dernière et de se glisser dans le long corridor de pierre qui en gardait l'entrée qu'il partit au triple galop. Tout droit. Sans véritable destination en tête, même si clairement, ses pas semblaient le mener vers les Monts Célestes. Il n'y faisait pas vraiment attention et n'en avait pas non plus besoin : il parcourait inlassablement ce canyon depuis des années et le connaissait désormais par coeur.
Il ne restait plus qu'eux trois.
Il était seul désormais.


Dans la tanière, toujours lové contre sa quasi-soeur, Cassius laissa son regard attristé fixer longuement le rocher derrière lequel son père avait disparu. Se demandant quand il le reverrait.
Pour la première fois, la question le reverrait-il un jour ? se formula même dans son esprit.
Il s'empressa de l'oublier en reportant son attention sur Apparence. Ne sachant pas vraiment quoi faire, si ce n'est essayer de la recouvrir au maximum de son épaisse fourrure — elle qui était si fine ! –, comme si cela eut pu la protéger du reste du monde, qui décidément, ne semblait pas les aimer beaucoup.
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