Expédition runique [Équipe du désert]

Un éclat différent de celui du sable attire son attention, d'une saccade de ses yeux se verrouillant sur un nouvel objectif. Sa trajectoire s'adapte automatiquement : là, arrivé près de de ce qui renvoie la lumière la lune et se cache sous une fine couche de sable argenté, c'est une patte qui s'avance pour venir balayer la zone avec une forme de prudence.
Il ne faut pas faire confiance à ce Désert ci plus qu'à celui qu'il a connu lui, c'est une certitude qui cette nuit se consolide. Mais ce n'est pas un subterfuge qu'il découvre : plutôt un artefact, vestige oublié dans les dunes, dont il découvre les détails à mesure que ses doigts terminent de dégager la poussière. Ses yeux dorés s'absorbent à l'observation minutieuse des gravures et du métal usé pendant de longues secondes, parcourant les courbes que forment les lignes jusqu'à dessiner un soleil sur le bouclier.
C'est la voix de Séléné qui le fera finalement légèrement sursauter en l'extirpant de son focus, quand la louve ne passe pas loin en jetant un regard à sa découverte.
Pour la personne qui sera le plus au corps-à-corps. Sous-entendu, pas lui tant que la plupart des combats se passent selon ses règles.
Il ne peut s'empêcher de ressentir un pic brusque d'émotion à cette pensée ; une brève accélération du cœur qu'il ne maîtrise pas et des mâchoires qui se serrent encore.

Il connaît cette part instinctive qui demeure en lui, celle qui parfois s'empare de lui dans une réaction automatique qu'il ne peut pas toujours contrôler dans l'immédiat et dont il ne peut - ne souhaite ? - tout à fait se débarrasser.

La raison qui reprend ici le dessus sur sa possessivité et sa frustration de n'avoir pas même pu se consacrer pleinement à l'objet qu'on veut déjà lui prendre va cependant dans le sens de Séléné, globalement.
Si besoin se faisait ressentir, le bouclier aurait pour but premier de défendre le plus vulnérable du groupe qu'il a accepté de lui-même d'accompagner. Puisqu'il ne peut de toute manière pas s'absorber dans une étude totale de cette relique pour le moment, rien ne l'empêche de remettre cela à plus tard.
Grimalk s'ébroue pour remettre ses idées en place sur l'instant présent puis d'un geste sec, arrache le bouclier au sable qui le bloquait encore et le passe autour d'une épaule. Pour le moment, il se chargerait de le porter.
Supporter des charges était le rôle primaire qui aurait du lui être attribué, après tout.

Leur route continue au gré des avancées et découvertes curieuses de chacun. Les yeux du Mage, eux, ont repris leur veille habituelle : passant de personne en personne, de point en point, il progresse dans le groupe à des places fluides, supervise leur évolution tout comme celle de leurs alentours.

Pour l'instant, toujours rien à l'horizon.

Echos
13 pvs

On lui confirme, ce que Echos a trouvé est bien une des runes recherchées. Elle est persuadée également que c'est de ça dont la lettre sur les golems parlait, de ce langage du sud, et Echos maintenant se donne pour objectif d'obtenir un peu plus de runes pour renforcer sa création future. Peut-être que les autres les voudraient aussi, ces runes trouvées mais son projet lui tenait trop à cœur pour partager ses trouvailles pour l'instant.

Il y a durant un court instant, une histoire avec un scorpion qui dépassa un peu Echos. Éloignée de plusieurs mètres de là où ça se passait, elle estima que n'était probablement pas dû à une de ses anomalies alors elle ne chercha pas à s'y intéressé plus que ça, Stendhal semblait s'y sentir bien plus concerné.
Non Echos s'intéressa plus au désert en général, chercha à suivre le tracé de la première rune, sa proximité pour voir si elle en décelait une nouvelle.
La chance s'avéra de son côté.

« J'en ai une autre. »


[Réponse un peu sur le pouce, j'ai vraiment très peu de temps libre. Je ne sais pas si je pourrais participer au prochain tour]


> 1x Larme de Lune
> 1 x Rune ITH
> 1x Rune ALM
> 1x cimeterre +1 FOR pour un lancé

Si le destin de certains semble les mener vers un certain type de découvertes, celui de Grimalk trace son chemin vers un autre éclat métallique. Son œil perçoit la similitude avec la lueur remarquée à peine quelques minutes plus tôt, et cette fois il s'approche accompagné d'une quasi certitude sur la nature de ce que cache le sable. Cette fois-ci, ce n'est pas un bouclier mais une arme qui se dévoile sous les grains pâles. Probablement faite du même métal, peut-être issue d'un même savoir-faire d'une civilisation perdue qui lui est inconnue. Non loin d'ici, Echos trouve elle une autre rune.
Le Désert semble manipuler pour chacun d'entre eux une trajectoire étrangement cohérente avec leur nature et leurs désirs, et cette pensée ne manque pas de légèrement dresser ses poils dans un frisson d'intrigue. D'un geste, il récupère l'objet et le glisse au même endroit que le bouclier, les deux métaux anciens s'entrechoquant comme s'ils se reconnaissaient et se saluaient.

Reprenant sa marche et les allers-retours mécaniques de son regard, il laisse ses pas le mener dans les traces de Dysis pour accorder quelques secondes de son attention aux ruines disséminées dans les dunes, morceaux brisés d'une ancienne œuvre dont personne ne se sera occupé au point qu'il n'en reste plus grand chose de dressé.
Stendhal aussi les a rejoint, et ses oreilles ne peuvent s'empêcher de se tourner dans sa direction quand il mentionne cet hypothétique peuple et leur mode de vie. Son allure se saccade un instant, marque une hésitation - mais il ne fait finalement pas de commentaire et continue d'avancer. Il est vrai que la température semble avoir monté malgré la nuit qui les couvre toujours, mais Grimalk n'est pas celui qui en est le plus affecté.
Il continue sa progression en silence, jusqu'à ce qu'il butte du bout des griffes sur un petit objet solide. Le mâle baisse le museau, sait déjà qu'il ne s'agira cette fois pas d'un nouvel objet de ce même métal. Il en aurait saisi l'éclat maintenant que son oeil s'y est habitué, ou aurait reconnu le son de l'or de ses griffes effleurant similaire matériau.

C'est une de ces runes, qu'il découvre plus tôt. La même qui fut déjà trouvée en première, énième représentante de ces symboles qu'il ne connait pas.
Cette fois-ci, un léger sourire se dessine sur ses lèvres et il laisse entendre sa voix grave.

— Une autre. Même gravure que la première.

Il prend cette fois davantage de temps à l'observer, laisse ses yeux s'absorber dans les détails, en parcourt la texture et le tracé du bout des pattes.
Puis il la range - il sait qu'il n'est pas voué à la garder, à priori, mais le moment n'est pas à la répartition.

Echos
13 pvs

Ils continuent, progressent dans une zone bien plus riche en objets qu'en monstres, pour leur plus grand avantage. D'autres runes sont trouvées, par Grimalk et Séléné. Malgré leur nature d'objectif de cette expédition, c'est la tournure de la conversation qui pourtant, attise bien plus la curiosité d'Echos.

« Cronos ? »

Et surtout, plus que ce nom, l'idée d'une population disparue. C'était un peu comme au Dédale, où il y avait les traces d'un avant que tout le monde avait oublié.

« Et ce serait qui, ce peuple d'avant qui vivait dans le désert ? Il y a une raison de pourquoi ils ont disparu ? »

Stendhal et Séléné semblaient un peu plus renseignés qu'elle. Echos n'était pas tellement une louve érudite. Si elle aimait les livres, elle n'était pas le genre de louve à s'enfermer des journées entières dans la bibliothèque. C'était important tout de même de savoir si un peuple avait disparu, pourquoi c'était arrivé et comment. Ça l'était pour eux Nakhus qui avaient déjà traversé de nombreux crises, pour qu'eux non plus ne finisse pas à n'exister qu'au travers d'objets laissé sur place.

Elle continue à chercher Echos, les runes, d'autres traces d'une vie passée également maintenant, peut-être se laisse t-elle un peu distraire par les histoires des autres. Elle trouve une fiole dans le sable, comme ce que Dysis avait déjà trouvé, l'emporte avec elle également le temps de savoir quoi en faire.
La chaleur l’accable bien moins que Stendhal, alors elle continue de bon pas Echos, malgré sa patte qui la lançait encore.




> 1x Larme de Lune
> 1 x Rune ITH
> 1x Rune ALM
> 1x cimeterre +1 FOR pour un lancé
> Fiole +3pv

Le rire de Séléné fait pivoter son visage alors que ses yeux la cherchent par réflexe - elle aussi a trouvé l'une des runes convoitées. Une différente, cette fois. Grimalk laisse son regard s'attarder sur le symbole, toujours inconnu par rapport à l'alphabet que lui avait connu. L'enthousiasme joyeux de la louve ne trouve pas d'écho particulier chez lui, dont la vigilance ne retombe pas. L'accalmie finira forcément par céder sa place à quelque chose d'autre. Ils sont trop nombreux, trop perceptibles pour la faune locale pour qu'il en soit autrement. Trop de loups parmi eux n'ont pas l'habitude du désert pour y évoluer sans attirer l'attention - ni même l'habitude d'évoluer en territoire hostile, simplement.
Alors si ses oreilles restent tournées vers le groupe et les morceaux de récits qui s'agrègent aux anecdotes et à des hypothèses lancées en l'air, son regard, lui, est reparti parcourir les dunes dont la silhouette côtoie un ciel qui commence à se teinter de couleurs plus claires. L'aube ne tarderait plus beaucoup, et bientôt se poserait la question du retour.

Encore quelques pas dans le sable, son attention qui navigue sans arrêt entre les membres du groupe et leur environnement trop calme. Un instant, ses yeux basculent vers le rituel qu'accomplit Dysis. L'intérêt le pique brièvement, suffisamment pour que ses pupilles se focalisent pour plusieurs secondes sur les objets qu'il la voit manipuler mais qu'il n'est pas assez proche pour vraiment bien distinguer - puis quelque chose d'autre change l'axe de sa tête, envoie l'or de ses yeux se projeter vers l'immensité du désert. Son museau se fronce, son corps se verrouille dans une position fixe et méfiante. Il aurait pu jurer avoir distingué un sursaut, un mouvement - mais pour le moment, il n'y a plus rien.
Sauf ce reflet qu'il perçoit, plus loin, point plus luisant sous une fine couche de sable. Similaire à celui du métal manufacturé trouvé par deux fois. Mais différent.
Le poil hérissé et la queue haute, Grimalk avance d'une seule foulée en direction de cette singularité qui froisse son instinct.
Quand soudain, elle surgit de sous la surface de cet océan minéral.

Une créature comme couverte d'une cuirasse, imposante, dont la chitine scintille d'une teinte argentée similaire à ce qui les entoure.
Les crocs du mâle se découvrent, il aboie.

— Là-bas ! Je l'attire hors du groupe, mettez-vous en place.

Et il se propulse sur ses postérieurs pour détacher sa silhouette des autres, l'énergie nécessaire à l'action de retour dans son corps en l'espace d'un instant. A larges foulées, le Mage se met à courir et dégaine un premier couteau qu'il sécurise entre ses crocs. Il ne le lancera pas tout de suite, pas encore en position.

Il espère d'abord focaliser l'attention de la bête sur lui pour que les autres aient le temps de réagir. Le temps de paix et de découvertes aura affaibli et désorganisé leur formation déjà peu travaillée - il tente de leur acheter le temps nécessaire à compenser cette faiblesse pour assumer ce nouveau combat qui les attend ; tout en essayant de ne pas consumer toute son énergie en ne s'épuisant pas à une course trop rapide ou intense. Les sprint n'ont jamais été son domaine de prédilection, il se doit de garder des forces pour adapter sa marge d'action.

Et il n'a aucune idée de la vivacité de mouvements de la créature.