Expédition runique [Équipe du désert]

Les plaques de carapace qui la protègent, armure jusqu'à en prendre les reflets métalliques, est robuste.
Ni les crocs de Séléné, ni la flèche de Stendhal ne semblent faire grand chose. Des égratignures, tout au plus. La flèche aurait pu frapper fort, en s’immisçant dans l'interstice entre deux morceaux de l'exosquelette : mais la bête bouge beaucoup et la moindre de ses embardées referme un point faible qui aurait pu être offert un instant plus tôt.
La prochaine, peut-être. Là sera également son rôle, à lui : de permettre aux autres d'avoir un angle d'attaque sur ses zones sensibles. Toujours dans l'action et sans lâcher une seconde l'adversaire du regard, Grimalk laisse défiler à un rythme rapide ses possibilités, trie dans son esprit les atouts à faire jouer comme des pions qu'il faudrait déplacer au plus vite sur un échiquier dont la composition de partie changerait à tout instant. Il n'oublie pas Dysis, se place de sorte à lui laisser de la marge de manœuvre - mais elle rate, déséquilibrée par sa lame mal maitrisée qui brise son approche et interrompt le coup qui aurait pu toucher.
Grimalk serre les crocs, mais il garde son attention rivée sur l'urgence pour ne pas laisser des pensées parasites le déconcentrer.

Il y a ensuite Echos qui se glisse, part au contact en profitant d'une enjambée du monstre dont l'immense tête s'est de nouveau braquée sur lui.
Bien.
C'est ce qu'il a voulu, il s'y est préparé - alors à la charge brutale il conjugue un écart soudain, se déporte sur le côté. Les mâchoires pareilles à deux rocs acérés claquent dans le vide, Grimalk est toujours trop proche mais il a gagné quelques secondes pour ajuster sa position.
Et Séléné revient dans le même temps.
Le regard qu'il jette dans sa direction est un peu surpris ; un peu alarmé et agacé, aussi - elle est de ces inconnues du champ de bataille ; ces valeurs qu'on ne sait jamais vraiment faire rentrer dans l'équation si elle sort de son rôle de guérisseuse en support pour d'un coup revenir dans les rangs d'attaque - mais quelques instants plus tard, il voit la couleur du sang, encore jamais tiré à la créature. Elle aura su profiter de l'inertie de la créature, gagne quelques secondes de plus à voler son attention pour qu'il regagne encore du terrain.

Maintenant que la bête se contorsionne, attaquée de toutes part et déconcentrée, d'autres cibles sont révélées.
C'est le moment.

Il ne doit pas le rater.

Le couteau sécurisé et placé entre ses mâchoires depuis tout ce temps jaillit enfin, sifflant dans le vent.

Echos
9 pvs

Avec la lame du désert, Echos tranche. Elle voit du coin de son œil gris la ligne rouge de la blessure profonde mais dans l'élan, la lame demeure dans les chairs et la louve n'a plus que la garde en gueule, qu'elle recrache au sol. Elle ne sait pas, Echos, si c'est l'âge et le manque d'entretiens qui aura eu raison de l'arme ou la nature de la bête mais elle estimera que ça sera un peu des deux, elle n'a de toute façon pas beaucoup de temps à consacrer à cette réflexion. D'une part parce qu'une des pattes de de la créature vient lui entailler à elle aussi un bout de peau, et parce qu'elle a l'impression que les autres commencent à fatiguer du désert.
Elle aussi, elle en a un peu marre, rentrerait bien, sa patte foulée la lance un peu et elle ne tiendrait pas encore beaucoup de combats. Son cœur non plus à vrai dire, Echos ne prenait pas plaisir à éliminer chaque créature une à une. Et parce qu'elle ne comptait pas perdre de temps à regarder dans le blanc des yeux la bête, Echos ne laisse à personne, ni même à elle, un peu de répit, continue son assaut, vise les parties les plus molles.

Sa patte lui rappela cependant les kilomètres et le fait qu'elle était foulée.

> 1x Larme de Lune
> 1 x Rune ITH
> 1x Rune ALM

Quand la lune reflète l'éclat de sa lame qui ricoche sur la carapace et s'envole au lieu de s'enfoncer dans l'interstice qu'il avait visé, les crocs de Grimalk se dévoilent sur une explosion de frustration et ses mâchoires s'ouvrent en un aboiement rauque.
Le couteau part s'échouer dans le sable et d'un vif regard, le mâle enregistre sa position - dès que l'occasion le lui permettra, il ira le récupérer. Pour le moment, la créature occupe encore la zone, se débat de toutes les attaques qui pleuvent sur elle.

Le sang du Mage bouillonne, volcan déjà en éruption qui se déchaîne désormais en un nuage de cendres venant recouvrir son esprit. Il ne doit pas le laisser occulter son jugement pour autant ; il lutte contre l'envie de se jeter de l'avant pour simplement s'accrocher à la bête et essayer d'en arracher l'armure organique. Comme appelée en écho par les lueurs vertes et violette qui s'allument autour de lui - qu'il perçoit à peine, trop focalisé sur les mouvements de l'adversaire - son propre glowstick commence à briller, vibrer, comme appelant son porteur.
Mais il sait que ce n'est pas la marche à suivre dans l'instant - tout comme il a la lucidité de comprendre, sans même à avoir à mener à bout cette réflexion, qu'il s'embarquerait sur une pente trop glissante dont il ne peut encore prévoir la chute.
Alors Grimalk fait ce qu'il sait faire de mieux - se repositionner, canaliser l'énergie qui envoie des éclairs dans tout son corps et se saisir d'un nouveau couteau. Un nouveau flash métallique oriente un instant la course rapide de son regard - il voit Echos aller de l'avant, le cimeterre identique au sien trouvé plus tôt en gueule, et venir au contact.
Le rouge jaillit.
Un frisson le parcourt, presque extatique, comme si ce succès était sien - il est en tout cas une avancée commune. Il lui rappelle que leur adversaire est bien fait de chair, qu'il sera abattu comme les autres.

Large corps qui s'agite, griffes qui se projettent en direction des deux louves les plus proches - la bête se défend ; mais elle saigne de plus en plus, et Grimalk s'est remis en mouvement, ses iris dorés plantés sur la cible pareils à ses lames cherchant une victime à percer.

Echos faiblit - il se rappelle la patte peut-être blessée sur laquelle il ne fit pas de commentaire - et reste trop proche ; il faut que la créature retrouve quelqu'un d'autre à viser, que son attention s'arrache à la louve en danger qui pourrait être piétinée.

Il aboie encore, écume presque de rage alors que de nouveau un couteau fuse et que sans rompre son élan, il referme cette fois la distance au lieu de l'entretenir, prenant lui aussi la lame courbe du désert en gueule.

[ Attaque séparée en deux jets pour décomposer l'action ; le premier lancer de 3 FOR correspond au couteau lancé, le second jet de 1 FOR est l'attaque au corps à corps avec le cimeterre trouvé plus tôt dans le topic ]