Désacralisée [PV Vanitas]

-Neisseria-

Ils avaient un chez-eux.

Une ruine toute recouverte de ronces, aux murs écroulés et qui sentait la pisse. Oui, un vrai chez-eux ! Un autre que le cercle de runes que maman avait tracé et qui finissait par s’éffacer. Leur nécrose n’avait plus besoin d’être contenue, et eux ne voulaient plus qu’étendre leur contagion. Pour ça, le Prince Vanitas le leur avait dit : Il leur fallait un vrai bâtiment de pierre, avec des cailloux solides, un cercle d’invocation pour créer d’autres comme eux tous et devenir plus puissants. Et puis, Nesseria voulaient continuer leurs expériences, avec les rats, les oiseaux, et même plus.
Plus gros, plus gros !

Ils devaient toucher aux loups, un jour. Bientot ! Ils se l’étaient promis.
Ce jour là, ils ne faisaient rien. Cela les démangeait de partir de la Sylve, répandre leurs miasmes dans l’air et dans l’eau, de contaminer et de voir s’affaiblir, mais ils se savaient encore trop faibles. Depuis qu’ils étaient un, tout faisait plus de sens : Avant, l’enfant ne voyait le monde qu’à travers la lunette de son oeil unique. Maintenant, ils savaient qu’il yavait dans ce monde des choses bien plus dangereuses, fortes qu’eux.

Ils n’étaient que démon bien mineurs- mais est-ce que cela comptait vraiment, s’ils étaient les plus belles ?
Alors, ils avaient suivi leur Prince pour retrouver leur chez-eux entre les ronces. La pierre était telle qu’ls se souvenaient ; Vieille, et toujours désagréablement sacrée. Ils plissent le museau, furetant autour des roches comme un oiseau de mauvaise augure.

Mmmh ! Ca pue toujours un peu le sacré. Par quoi commence-t’on, Prince des ténèbres ?

La voix diatonique se craquèle d’une inflexion ironique, mélange étrange entre l’ingénue et le démon. S’ils avaient un meilleur accord, si leurs pensées se mêlaient à présent sans barrière, c’était un mélange de leurs deux personnalités qui se manifestait.
Et puis, parfois …

Il cillent.

Ils savent que le sommeil sait les séparer, car les démons ne dormaient pas. Que les nuits étaient à Morbus, et que certains jours restaient à elle.
Mmh ! Elle tenait à son jardin secret.