Apprends moi comme tu as appris [ft Désastre]

Aussitôt accepté, aussitôt commencé.
Depuis leur dernière entrevue, Kestrel s'est entraîné à la fabrication de baume et de plâtre naturel. Aussi, il soignait les créatures avec des plaies des plus insignifiantes aux plus importantes. Plus pour son entraînement personnel que réellement pour aider mais si cela permettait à d’autres de vivre plus longtemps, tant mieux.
Avec tout ça, il ne s’occupait plus trop de lui-même, prenant cet apprentissage très au sérieux. Au moins avait-il hérité de cette rigueur de feu son paternel sinon dans le cas contraire, ne s’y pencherait pas plus que ça.

Bien évidemment, il ne pouvait pas se présenter en ce jour aussi négligé. Alors il se décide à tailler sa chevelure dont des dreads y apparaissent clairement. Garde la tresse qui reste un souvenir et certainement encore un point d’attache.
Y attache le reste en une espèce de chignon lâche qui donnait un air plus où moins correct. Brosse son poil un peu par ici et un peu par là sans plus.
Remet son harnais de cuire et sacoche fabriquée dans la foulée de son apprentissage seul, puis sort de sa tanière. L’air frais lui frappe au visage, inspire et expire. Il se sentait bien.
Et en attendant la visite de son Grand Frère, il prépare tout ce qu’il faut pour la leçon du jour et bien sûr ; le thé.
C'était comme une tradition d'accueillir les visiteurs ou membres de la famille même à part entière avec du thé. Cela apaise l’esprit.

Et calmement, il attend.

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L’eau boue tranquillement quand il y ajoute les feuilles de thé.
Il ne fallait pas laisser trop longtemps au risque d’être amer, déposait un petit bol où du sucre y était en plein centre même si l'on croirait à du sable.
Quand le vent souffle de nouveau, il sent l’effluve.
Celle attendu patiemment pendant tout ce temps, la silhouette se dessine comme la crinière rouge reconnaissable entre mille. Elle se rapproche, la silhouette et éclaircit les traits de l’Etelkrus.
Corps droit comme un piquet l’or sinistre ne se detache pas de ceux rouge et jaune où y reside l’Etoile.

S’avance encore un peu avec une salutation courte et brève.
Kestrel n'était pas de ces loups qui aimait tant les salutations distinguées et trop pompeuses. A cela, il hoche la tête.

« _ Grand Frère. »

Il n’a jamais appelé ce dernier par son vrai prénom. Il trouvait que l'appellation actuelle est bien mieux même si certainement, il n’a plus lieu d’être.
Une question qui se loge dans les oreilles longues qui pivotent calmement.

« _ Mh.
Probablement une aiguille et du fil. Des bandages, des plantes et des fioles pour récolter certaines matières comme la boue quand celle-ci est molle, de l’eau ou de l’alcool.

Pas pour boire bien sûr ! Toujours dans l’optique des soins. »

Pour lui toutes ces choses seraient suffisantes.
Et puis les loups solitaires sont plus sujet à se faire des blessures ouvertes, plutôt que des blessures internes.
Bien que parfois, ça peut arriver..
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