J'ai cassé Sushi |Feat. Sushi

Meshret était un peu penaude, petite louve qui avançait dans le grand sanctuaire de la meute en direction de la tanière des Panseur. Un corps sur le dos. Un Sushi inconscient sur le dos. Elle y était allé un peu trop vite le pauvre il s'en était prit plein les dents. Mais elle était fière il avait prouvé qu'il était digne d'un combattant. Et cela rien ne pourra le lui enlever. Ni les critiques, ni les regards. Sushi est sur la bonne voie, elle le sait en elle. Elle entra dans la tanière de Saqqarah avant de déposé Sushi. Le loup gris était absent et cela la dérangea un peu. Il allait lui défoncer la tête à grand coup de griffes ou l'engueule pendait des heures... Elle le savait. Assise, soldat veillant sur son frère inconscient, elle attendit son retour une demi heure durant, avant de voir le gris revenir chargé de plantes. Elle mit les oreilles en arrière. Un sourire nerveux aux babines.

" Je... J'y suis allée un peu fort avec Sushi... Et hum... Pardon ... "

Mauvaise mentor qu'elle se sentait être, mauvaise amie également. Elle savait que le mâle lui en voudrait, et combien de temps cela durerait elle l'ignorait. Elle savait combien le vert été précieux au gris. Sans lui il s'effondrerait sans doute sous le poids de l'absence.

Il rentrait de sa ronde et de ses amplettes, les oreilles dressées, quand il sentit le sang envahir son museau ses babines se retroussèrent. Et quand son regard se posa sur Meshret et qu'il entendit ses quelques mots il se redressa planta un regard furibond sur elle et claqua ses crocs prêt de sa truffe. Lui ordonnant de faire plus attention la prochaine fois. Il entra alors dans la tanière, les oreilles en arrière, avant d'observer le jeune mâle. Qu'avait-elle fait cette tête de bouc stupide ?

Il agita les oreilles, observant son ami avant de plisser l'oeil, voyant bientôt les veines, les os et les organes. La douleur irradiant aussi en lui comme une vague violente qui submerge. Il vacilla une seconde, prit une inspiration calme pour détendre son corps. Puis s'occupa de son partenaire et ami. L'aidant déjà à retrouver la conscience alors qu'il nettoyait les plaies convenablement. Ses oreilles s'agitent alors qu'il lance un regard à son camarade.

" Meshret ayant le visage griffé, je considère que tu as réussi à lui en mettre une quand même ? "

Lui demanda-t-il simplement, un sourire amicale aux babines. Saqqarah avait du lui retirer son kimono pour pouvoir mieux voir ses plaies. Désolé Sushi tu es à poil un petit instant. Mais sachant que tu détestes cela Saqqarah alla chercher sa cape et la déposa sur le mâle. Par respect, pour qu'il ne soit pas plein de gêne.

Ainsi capable de voir les plaies de son cher ami le reptilien était fier de travailler si bien. Il avait sommes tout bien choisi son chemin en suivant la voie du Panseur. Il était confiant quant aux plaies de son ami. Il lui fallait juste un peu de repos. Il l'écoutait aussi les oreilles s'agitent aux premières paroles.

" Je savais que tu étais capable de la toucher cette pestouille ! "

Il l'adorait mais il savait aussi la taquiner sur les mots. Et elle n'était pas déranger par les appelations de cet acabit. Il continua de s'occuper du mâle avant de redresser la tête en l'entendant. Il tourna la tête vers l'entrée de la tanière plissant l'oeil en remuant nerveusement la queue.

" Ne l'écoute pas elle....Quoi ? Qu'est ce qu'elle a osé dire ?!
Non mais sérieux j'arrivai a ne pas l'ébruiter "

S'exclama le jeune mâle le coeur battant totalement rouge. Il était prit d'un mal aise intérieur extrême. Il se sentait si gêner qu'il ne savait plus où se mettre. Il détourna la truffe et quand le loup en rajouta une couche il soupira.

" Tu veux pas oublier le sujet plutôt ? "

Ça se voyait sur son visage qu'il était gêner et que Meshret avait dit vrai. Il termina de s'occuper du mâle avant de se dandiner nerveusement. Pourvu qu'il change de sujet ! Parce qu'il ne pouvait pas dire a Sushi que lui et Léo ne le laissent pas indifférent.

Saqqarah l'écoute et souris, en même temps on parle de Meshret. Mais bon il est en colère quand même. En colère qu'elle l'est mit dans cet état. C'est une brute épaisse pas très réfléchit, et il faut absolument que ça change. Elle pourrait tuer quelqu'un à force. Heureusement que Sushi n'est pas dans un pire état il ne l'aurait pas pardonné. Il l'écoute encore avant de se sentir soulagé quand il abandonne le sujet de ses amourettes.

" Merci de me laisser tranquille sur le sujet. "

Sauf que... Au bout de deux minutes Sushi recommence et Saqqarah le dévisage. Fafnir ? Hein ? Quoi ? De quoi il parle ? Fafnir c'est son propre frère ! C'est dégueulasse c'est comme s'il était amoureux d'Harmakhis ou Te Hari. S'il avait cru un instant être amoureux d'elle, ce n'était plus du tout le cas. Il avait finit par comprendre qu'il la voyait comme il voyait Harmakhis, une petite soeur qu'il chérissait. Il agita les oreilles et quand il parla de Léo se mit à rougir.

" Arrête Sushi ! Tu es pire qu'une comère en plus je ne peux pas être amoureux de mon propre frère ou de mon cousin ! Crétin ! "

Oui parce que même si Léo lui faisait de l'effet c'était son cousin et meilleur ami. Comme Meshret d'ailleurs était sa cousine. Donc même dans le cas contraire, c'était impossible. Et puis Léo était celui qui lui avait fait comprendre ce qu'il ressentait. Il l'adorait certes, le trouvait très beau mâle et se sentait particulièrement bien avec lui. Mais ce n'était pas de cet amour là dont il parlait. Il soupira en se retournant avant de chercher de quoi achever les soins du mâle pour qu'enfin il puisse sortir et surtout lui foutre la paix sur ses sentiments.

Mais Sushi l'avait tellement déstabilisé qu'il fit tomber un pot de baume ce qui le fit râler. Et il fit tomber toutes les bandes. Super ! Génial ! Magnifique ! Prodigieux. Il attrapa une bande qui était tombé et vérifia qu'elle était encore propre avant de la mettre à Sushi en lui lançant un regard furibond.

" Non seulement t'es chiant quand tu t'y mets mais en plus t'es complètement aveugle ! C'est toi et Désastre qui me faites craquer ! Là t'es content ?! Maintenant oust va te battre avec tes cheveux et ton odeur ! "

Claqua-t-il à son ami avant de se retourner et d'aller vers ses bandes qu'il commença à nettoyer en maronnant dans sa barbe. Les oreilles à l'horizontal. Il adorait le stoïcisme et l'indifférent de Désastre, ce côté inaccessible, sombre mais toujours là pour les autres, et cette puissance et cette grandeur qui émanait de lui et le faisait totalement craquer. Et d'un autre côté il y avait l'élégance et la grâce de Sushi, mais aussi sa force mental à accepté toute les critiques et pourtant être éternellement là pour tout le monde, sa bienveillance, sa gentillesse et sa douceur s'accordant à merveille avec sa puissance et sa force protectrice qui faisait flancher le coeur du Panseur.

Il lança un petit coup d'oeil dans son dos en voyant que Sushi était encore là et mit les oreilles à l'horizontal.

" Je suis désolé d'avoir haussé le ton... Mais c'est que... J'ai pas envie que tu me rejettes à cause de ça... Pas envie de perdre mon ami... "

Ce qui faisait peur à Saqqarah n'était pas la moquerie, ni même le fait qu'on remarque ses sentiments. Ce qui lui faisait peur était l'idée que Sushi le voit d'un mauvais oeil, qu'il l'abandonne, ou pire le rejette totale. ça le rendrait profondément triste si ça devait arriver. Il ne voulait pas que son amour pour lui fasse fuir Sushi et qu'il perde son ami alors qu'il le voulait à ses côtés le plus longtemps possible. L'aimer en silence lui allait très bien jusque là. Mais la colère avait été plus vite que lui et il avait ouvert la gueule pour parler.

Saqqarah lui avait lancé un coup d'oeil en biais, pourquoi il se levait cet idiot là ? Encore un patient qu'il aurait bien attaché à sa couche pour être sûr qu'il ne fasse pas de connerie. Pourquoi tout ses patients étaient-ils des têtes d'imbéciles qui se relèvent sans considération pour leurs blessures ? Et pourquoi râle-t-il là dessus quand lui même fait bien pire. Hein Kiro, c'est bien Saqqarah qui est allé passer son épreuve en étant blessé. Mais Saqqarah dans toute sa splendeur reste un imbécile heureux.

Toujours aussi comique ? Quand il était sérieux on lui disait qu'il faisait de l'humour ou qu'il était bête, et quand il faisait l'andouille on le prenait au sérieux. Le reptilien poussa un soupir avant de plaquer son front à roche dur de la tanière, un gros soupir échappant au disciple de Kiro alors que sa queue pendait dans son dos comme la seule preuve de son abattement actuelle. En sentant la tape de Sushi sur son dos ses oreilles s'agitèrent.

" Tu es... "

Il ne termina pas sa phrase et se redressa, le voyant repartir et l'écoutant se moquer encore. Cette fois le fils de Reaper serra les crocs et lui lança un pot en bois plein d'ongant derrière l'oreille. Se retourna vers lui.

" Que tu ne m'aimes pas je peux le supporter, que tu me manques de respect alors que je suis sincère et qu'il m'aura fallut bien plus de courage que tu ne le penses pour te l'avouer, j'ai plus de mal à l'accepter ! "

Grogna-t-il. Sushi se rendait-il compte du courage qu'il fallait pour oser lui dire en face ? Même si il s'était mit en colère... Saqqarah leva la truffe, reniflant, entre les larmes qui le menaçaient de couler il discerna un oiseau couleur arc-en-ciel. Il soupira sur sa mèche de cheveux, il planait ou quoi ? Il n'avait rien pris pourtant.

Il s'asseya dans le fond de la tanière où il se trouvait, rabattit sa queue contre son corps, la truffe basse il fut surpris de sentir l'odeur de ses larmes et leur goût entre ses crocs. Ah, ça faisait mal de se prendre un rateau... Mais tant qu'il ne perdait pas l'amitié de Sushi, tout allait bien, il allait s'en remettre. Il le savait. Enfin, normalement il allait s'en remettre, d'ici quelques jours, ou quelques semaines, ou quelques mois ... Combien de temps fallait-il à l'amour pour être étouffer.

" Abruti de reptile pourquoi t'es tombé sous le charme d'un couillon ? "

Maronna-t-il dans sa barbe la voix si basse qu'il aurait fallut coller son oreille à ses babines pour entendre ses paroles a peine compréhensibles entre ses reniflements. Bordel pourquoi il chialait comme une tafiole sérieux ? Il se faisait honte à lui même... Il avait envie de s'enterrer et de revenir dans quelques semaines, mais il avait un fichu patient qui lui donner des envies pas du tout correctes à s'occuper ! Et croyez le, s'occuper de ce genre de cas quand on a plus envie de se blottir contre que de le soigner, ça n'a absolument rien de facile !