Sobieski - Raison [TERMINE]

Devant nous, un oeuf qui roule...

« Qu'il est beau cet œuf !! »

Je m'exprima ainsi, avant de me mettre à courir moi aussi, plus rapide que toi, et j'espérais tout aussi capable...
Si tu étais le spécialiste du lever d'oeuf lourd, je voulais être celui des oeufs qui roulent !

Décidément il roulait vraiment super vite cet oeuf...

« Aaah mais il veut pas s'arrêter !! »

Je force sur mes pattes et court de plus belle.

Il me fallait courir. Courir encore. Et encore courir. Je ne l'avais pas eu du premier coup, cet oeuf, dans ce triple échec cuisant. D'un bond tu ne l'avais pas rattrapé, toi non plus, et nous voilà encore derrière lui, à se demander quand nous l'aurions enfin.
Mais j'accélère, oui ! Nous sommes dans une légère pente et il se permet de prendre davantage de vitesse encore, ce que je ne lui laisserais pas faire. Dans un ultime élan je m'élance, déploie mes ailes et... Atteri dessus. Tendant mes pattes, j'enfonce mes serres dans la terre pour freiner sa course.
Il se stoppe, enfin. C'est finit.
Nous avons gagné un oeuf de plus, Raison ! Avec un grand sourire et un air lumineux, celui qu'on ne voyait jamais quitter mon visage tant de loup que de poule, je me tourne vers toi.

« Chacun sa spécialité huehue ! Toi, tu les soulèves et moi..je les rattrapes ! »

Force et agilité étaient complémentaire, nous l'apprenions ici même. Secouant mon plumage, nous pouvions alors nous remettre en route. Que serait le prochain oeuf ? Je me le demande. Encore une plateforme !
oH- Tu as vu ça Raison ?! Je me mets à sautiller sur place, pointant d'une plume l'oeuf qui se trouve posé là. Encore un simple, encore un facile, pas besoin de réfléchir il suffit de marcher, de le saisir sans en faire une omelette, et il serait à nous.

« Troop facile ! On est de plus en plus fort dans le jeu de la quête des oeufs ! »

C'est vrai qu'on rushé pas mal là.

Huehue ! Je ne te voyais pas si pantouflard Raison, à préférer rester avec tes poules et tes enfants ! Je te voyais comme quelqu'un d'actif et investi, toujours à faire trenze-six mille tâches et demi en même temps, jonglant entre ton rang, ta foi, ton rôle de fermier et ton rôle de papa d'une (très) grande famille. Je ris de bon coeur, un ptit rire tout léger.

« On dirait pas, que tu aimes être au calme Raison ! Tu as l'air si actif quand on te regarde de loin, le toi loup fait des tas et des tas de trucs ! Pendant que moi, je suis toujours allongé à la bibliothèque, au point qu'à force de faire moins d'exercices que chez les Lazulis, j'ai pris du poids et gagné un ventre rond huehue ! »

Une bêtise ça, de ne plus en faire autant ! Mais quand je me serais lassé de la lecture, sans doute me remettrais-je au sport. La mission d'ambassadeur avec mon bel Ajani chéri d'amour (que j'allais pouvoir contempler tout le long durant) ainsi que la mission d'exploration avec Nocera la plus géniale, me permettront de prendre l'air et de peut-être...je dis bien peut-être...perdre un peu ma brioche.

« Génial ! En avant pour le vingt deuxième alors !
...Qui..
...Qui...
...Qui se trouve encore sur une plateforme aaaah !! »

C'est celle que je te montra du bout d'une plume. Oh. Non. Pas encore. C'était pas possible !! Je pleure intérieurement, et je m'apprête de nouveau à voler. Mais puisqu'il fallait un peu plus de contenu, puisqu'il fallait que tu puisses écrire 500 mots easy...
Tout ne se passa cette fois-ci pas comme prévu.
Alors que je bondis sur toi pour que tu m'attrapes les pattes et m'envoient là-haut, alors que tu prends de la vitesse et m'envoie avec force là-bas, alors que j'agite mes ailes et m'accroche à la paroi, alors que je monte et que -je suis à bout de souffle là, de raconter tout ça- je me saisis de l'oeuf...
Il fallut que je dérapa.
Et tout ne se passa pas identiquement pareil que les AU MOINS quinze premières fois.

Je chuta de la plateforme avant qu'il y ait pu avoir de coussin pour m’accueillir.

« AAAAH ! »

Je vois ma vie défiler, et elle est courte. Plus courte encore que la chute, qui elle, est au ralenti. Avec une musique dramatique.
Je serre contre mon l’œuf, présente mon dos au sol.

Et voilà.

Je m'écrase, mais l’œuf est sauf. Mon souffle se coupe et je vois une dernière fois le ciel, et toi, puis.
Je suis mort.
Adieu.
Eh-

Mon corps disparait dans une nuée de plumes et-
Et je respawna au début.
Oh.
OH.
OH J'ETAIS PAS MORT !!

Mais toi tu allais pleurer ma mort supposée pendant 500mots peut-être (voit le contenu de qualité que je t'offre s'il te plait).
Il fallait donc que je...coure coure coure coure coure coure coure coure JUSQU'A TOI !

« RAISOOOOOON !! »

J'ai respaaaaaaawn !

Oh, que je m'en voulais, mon brave Raison, d'ainsi te laisser ! J'étais mort et tu m'avais pleuré, même si c'était un rêve dans lequel nous nous trouvions ! Mais nous commencions à partager tant, tous les deux, j'avais l'impression que notre lien c'était renforcé plus en cette journée infinie qu'en quelques années de présence l'un à côté de l'autre !
Cela me motivait à aller voir le vrai toi, à lui parler davantage pour m'y lier, parce que je savais maintenant tous les bons moments qu'une telle amitié pouvait bien offrir. De grands moments de partages, de rire, des sourires que l'on s'échange... Oh, tant de choses oui ! J'agite mes ailes avant de t'attraper, t'offrant un ultime câlin avec toute ma force de poulet.
Toi, avec la tienne, tu aurais pu me briser mes ptits os creux !
Et j'aurais dû respawn encore une fois, au début, et courir jusqu'ici !
Je finis un peu par pleurer, moi aussi, des grosses gouttes de cartoon qui coulent de mes yeux et roulent sur mon bec, en empathie avec toi.

« Raisooooon, je suis si désolé !! Snif ! J'aurais dû faire plus attention aaah, j''ai pris trop d'assurance sur les plateformes ! Mais promis, oui promis ! Je prendrais garde à ne pas glisser sur la prochaine plateforme, je préparerais même mes pattes avant avec quelque chose d'adhérent ! »

Parce qu'on allait finir par en avoir une autre, hein, des plateformes ? Moi, je pense que oui. Après un instant à se caliner, tes poils contre mes plumes, on se lâche un petit peu. Je te regarde au bout des mes bras puis...Te refait un dernier câlin, allez, pour le forme !
Snif.
On peut se mettre en route maintenant.

Et de l'ardeur de ces échanges partagés, voilà que revient la chaleur abusive d'un œuf brûlant.

« Oh, un oeuf déjà connu... Au moins, c'est plus une plateforme, hu ! »

Pitié, pas avant le dernier œuf, en symbole de cette quête intense et fastidieuse.

« On reprend notre ancienne stratégie qui avait bien marché ? Tu vas te jeter dans la rivière, sans te noyer pour ne pas réapparaître au début -oh, au moins maintenant on sait qu'on craint rien !! Mais qu'on se réveille pas non plus, bizarre lézard...-, tu remplis tes poils d'eau au maximum, puis tu reviens te mettre devant l'oeuf et moi je bats des ales pour souffler le vent mouillé dessus ! »

Un bon petit récap que voilà, moi je dis ! On se remit donc en route, allons y les amis ! Je t'attendis devant l'oeuf, contemplant sa silhouette rougeoyante. Qu'elle était magnifique ! Vraiment, vraiment magnifique... Elle était dans un camaïeu de rouge où venait s'immiscer du orange et du jaune, dans un effet de nacre qui rendait le tout flamboyant. En levant le bec vers le ciel, on voyait bien la chaleur déformer l'air et flouter les nuages.
Je ne t'entendis presque pas revenir, tellement j'étais aborbé !
Mais je commença à battre des ailes, et tu connais la suite.

« Bonne idée ! La prochaine fois, on commencera par faire un coussin d’atterrissage, et puis seulement après tu m'enverras ! C'est ce qui me parait être le mieux à faire ! Puis t'en fais pas. Tu sais, ça m'a pas fait mal du tout, c'était assez bizarre comme sensation oh !»

Au moins, on l'avait eu, notre vingt-troisième oeuf. Aaah, plus que sept et... Et je le sentais, nous cesserions de rêver ! Pour nous réveiller et, peut-être...comprendre que nous avions partager la même chose. De bonne allure, nous poursuivons.
Et cette fois-ci, c'est une ruche qui tomba d'elle-même devant nous, à un arbre que nous ne faisions que regarder. Je crois que c'est le vent, qui fit ça.

Et voilà les frêlons de revenir.

... Mais c'est quoi, un frelon ? Si nous ouvrions le petit Robert, nous y avions la définition suivante :
frelon. Nom masculin. Grosse guêpe rousse et jaune, à corselet noir. Nid de frelons. Frelon asiatique : espèce très invasive aujourd'hui très répandue en Europe.
Et sur Wikipédia, alors ?
Vespa (OH, comme le scooter italien, tu penses que ça a un rapport ??). Vespa est un genre d'insectes sociaux, de la famille des Vespidae, sous-famille des Vespinae, communément appelés frelons, mais aussi guichards, talènes, lombardes, cabridans selon les régions et pays. La majorité des espèces est originaire d'Asie mais certaines se sont répandues sur plusieurs continents, soit naturellement soit suite à des introductions. Pouvant atteindre 45 millimètres de longueur, les frelons sont les plus grands insectes eusociaux. Les frelons se distinguent des autres vespidés par la largeur plus importante de leur vertex (partie de la tête derrière les yeux) et par leur gastre arrondi (la section de l'abdomen juste derrière la « taille de guêpe »). Selon une idée reçue, le frelon serait, parmi les hyménoptères, celui dont la piqûre est la plus dangereuse. Cette affirmation est le plus souvent fausse : une piqûre de frelon n'est généralement pas plus dangereuse qu'une piqûre de guêpe ou d'abeille. De plus, le frelon est assez pacifique et n'attaque qu'en dernier recours, aux environs de son nid (moins de trois mètres) ou lorsqu'il est directement agressé. Néanmoins la piqûre est particulièrement douloureuse à cause d'un taux plus important d'acétylcholine et certaines espèces non-européennes comme la Vespa mandarinia japonica font toutefois bel et bien partie des insectes au venin le plus virulent et mortel.

Ca en racontait, des choses. Et nous, nous ferions mieux de filer à nouveau dans l'eau, si nous ne voulions pas risquer de subir cette piqure si bien décrite. En te demandant à peine ton avis, par un :

« On redécolle, Raison, tu retournes au bain pour te préparer pour un nouvel oeuf brûlant !!»

Je te saisis de mes serres, te soulevant par la peau du cou et battant de mes ailes pour semer les frêlons. On regagna cette rivière autour de laquelle nous passion notre vie, et je te lâcha pour te laisser tomber dedans avant de te suivre à mon tour, retenant mon souffle avant de disparaitre de la surface.

Han, mais qu'est ce que je lis là. Tu parlais d'Animal Crossing, faisant rappeler à ma joueuse qu'elle n'avait pas de Switch, puisque la light rose était en rupture de stock comme toutes les autres consoles avant même sa sortie, et que de toute façon elle n'aurait sans doute que peu de temps pour en profiter, préférant Rp aux jeux-vidéos. Fallait faire des choix, et à force de se blinder en RP, on avait plus le temps pour les autres écrans, eh oui ! Ou pour le repassage, aussi, mais ça on s'en fichait un peu alors la table et le fer allait encore resté longtemps dans le salon, avec un panier poser dessus, eh oui.

Sortant de l'eau, je me secoua vivement, enlevant l'eau qui alourdissait mes ailes. Ah, ça, c'était pas bien pratique ! On pouvait pas se baigner comme on voulait, je pense, quand on avait des ailes... On se sentait encore plus lourd que lorsqu'on avait des poils ! Moi, je n'avais rien de tout ça. Ni poils, ni ailes, ni même plus de queue tiens ! D'ailleurs, sous forme de poile... J'étais bien contente, d'en retrouver une si jolie !
Dommage que ça ne sera plus le cas, une foi que je cesserais de rêver. C'était déjà mieux que ces rêves où je perdait ma queue et où on me la raccrochée avec une punaise, comme Bourriquet de Winnie L'Ourson !

Petit pas après petit pas, en voilà un drôle d’œuf qui nous vint alors. Un œuf d'un joli vert, avec des piques pas très sympathiques, et une fleur royale ! On aurait dit un scorpion de Joaquin tient. Peut-être que si il allait jusqu'au palier de l’œuf, il aurait pu l'avoir tiens, ça aurait été marrant !
Ou pas. Ça dépendait du tirage du dé, après...

« Ohlàlà ! Toi qui parlais de privilégier la sécurité à la rapidité, je crois que ça tombe bien ! Y va pas falloir qu'on se transperce une patte ou une aile, avec ces piquants... Y faudrait trouver un moyen de le prendre. »

Mais comment ? Je me le demandais bien. On aurait pu faire comme l’œuf électrique, une coquille de boue, mais ça manquait d'originalité et j'avais envie d'essayer une autre méthode, un peu. Mais comme quoi ?
Je te regarde longuement. Toi et tes longs poils de gris et de mauve, à la douceur inégalable, qui donnait envie de se blottir la tête contre ton ventre et d'y rester la journée entière. Tu en avais telle quantité ! C'est que ta race de lapin était bien connue pour ça, je crois. Avec l'angora, on faisait beaucoup de vêtement, un peu tristement d'ailleurs.

« Dit, tu crois qu'on pourrait faire un isolant avec tes poils ? Ils sont si épais et nombreux ! Si je te brossais, aussi consciemment que Raiponce brosse ses cheveux, je pourrais te retirer assez de poil sans te faire mal, et en les coinçant sur l’œuf, tu pourrais noyer les piquants sous tes poils !
Ou même en te frottant contre.
Argh ! Je sais pas , tu risques peut-être de te piquer, mauvaise idée ! Alors peut peut-être arracher des morceaux de troncs et les attacher, pour se faire...des maniques !»

Et voilà, la technique du bois avait marché, génial !

« Super, tu as bien travaillé toi aussi !!»

Et maintenant ? Maintenant une boule à picot. Encore une !
Je l'envoya, vers un oeuf dangereux pour libérer quelqu'un.

→ Je vise Elely&Nocera et l'oeuf à 1000mots !