Sobieski - Raison [TERMINE]

Mmmh, Raison, que tu étais un beau lapin dans l'effort. Le premier oeuf ne t'avait pas suffit, il fallut que tu en soulèves un encore plus gros.
Je te regarda subjugué, mes ailes sur mes joues et le bec ouvert, impressionné par cette performance.

« Ouaaah »

Trop trop fort !!
Y avait-il un oeuf encore plus lourd dans les parages ?!

Tu avais soulevé un oeuf et puis l'autre, tu aurais pu les combiner pour t'en faire aussi des haltères et me montrer que tu étais encore plus fort. Et moi, je te regardais les yeux brillants d'admiration, tendant dans un ralenti digne d'un film dramatique le bout de mes plumes vers tes pattes douces et si puissantes. Moi, je n'avais aucune force. Ni dans la réalité, ni dans les rêves. J'étais qu'un petit poulet de loup, avec un ventre rondouillet de bébé et pas de force dans les pattes. Ah ! Pas fait du tout pour le combat, en quelque sorte.
Mais qu'importe : tu étais là pour être assez fort pour deux.

Heureusement que ce n'est pas un des œufs qu'on a déjà.
...
Tu prononça cette phrase et tu me regardas.
Et je te regarda.
Puis je regarda en hauteur. Et là...

« ...Oh non Raison...Tu as parlé trop vite je crois...
Il va encore falloir que tu me lances aaah !! »

Parce que voilà, ce qu'il y avait dans ce ciel chargé de recyclage.
Encore une plate-forme volante ! Comme quoi, on avait vraiment, vraiment toujours les mêmes œufs. Moi j'en pouvais plus ! Je voulais en découvrir des nouveaux, des avec des dés, ou je préférais encore trouver ceux que l'on devait plus simplement ramasser dans l'herbe.
Mais bon...

« Bon bah comme d'habitude... Je suis prêt ! »

Et je saute sur toi, et par habitude revoici un copier/coller.
Mes deux pattes arrivèrent droit sur toi et tu parvins à t'en saisir d'une, après ne plus avoir hésité et m'avoir fait douter quant à ta volonté de me faire décoller là-haut, tant tu avais maintenant l'habitude.
Et de plus en plus vite, digne d'un champion olympique de lancer de poids (c'est vrai que j'en étais un lol !!), tu tournas sur toi-même. Et comme si j'étais pris dans une attraction d'un parc d'attraction à Orlando, de crier en continuer.
Wouaaaaaaaaah !
Quand tu fus à ta vitesse max et que je menaça de vomir, tu me lâchas alors, et je m'envola vers d'autres cieeeeux tel la Team Rocket. Mais au lieu de disparaître dans une étoile dans le ciel... Je battit des ailes pour corriger ma trajectoire et viser pile la plateforme. J'allais l'avoir, j'allais l'avoir, j'allais-
Je me rattrapa de justesse au bord, agitant mes deux serres dans le vide en me maintenant de mes ailes. Gnnnh, j'allais tomber, je- Ah non, c'est bon. J'avais réussi à me hisser, c'est bon !!
Grandement satisfait, je te fis un pouce vers le haut à l'aide d'une plume...
Allez ça, c'était réglé ! Je pris alors l'oeuf, encore une fois, prenant soin de regarder tout autour de moi s'il n'y avait pas d'autres oeufs comme ça. Histoire de pas une énième fois remontée là-haut, ah, tu allais finir par avoir une crampe dans les épaules, et moi dans les ailes.
Ceci fait, je descendis en me jetant de la plateforme.

Et si ça pouvait ajouter du contenu à ton post futur, tu pouvais même dire que je scroutchais, au lieu d'arriver entier.

« Oh bah je dirais pas non à une soupe, on se fera une ptite soirée tous les deux~ »

Comme on en avait jamais fait jusqu'à maintenant, c'était l'occasion d'apprendre à se connaître un peu plus tu ne trouves pas ?
Le seizième oeuf récupéré, je ris doucement à ton inquiétude.

« Boh ! T'en fais pas ! On est dans un rêve, il m'arrivera rien au pire~ »

Elle allait être sympa, cette petite soirée. Vraiment sympa. Il fleurit son mon minois un doux sourire, et j'espère que le toi loup accepterait cette proposition qu'il faudra se reformuler. Il me vient pourtant l'idée de te demander, dans une initiative qui me surprend un peu. Ou bien est-ce parce que je n'étais ingénieux que pour ça ? Pour répandre le bonheur et la joie, pour me lier aux autres et leur faire profiter chaque jour un peu plus de la vie qui nous saisi.
Au loin, un autre oeuf au plat se fait d'abord voir. Lui, de vie, il n'aura pas connu le pauvre ! J'espérais au moins qu'il serait manger par quelqu'un, pour ne pas le gâcher. L'oeuf, ça donnait un joli poil, à ce qui paraissait.
Je n'avais jamais essayé. Je ne mangeais rien des oiseaux, ni eux, ni leurs oeufs, et ne comptait faire d'entorse à cette règle que mon amour pour les volatiles m'avaient imposés.

« Dit, on peut se donner rendez-vous une semaine après notre réveil, t'en dis quoi ? Comme ça, on aura le temps de tout préparer...et la preuve que c'était peut-être plus qu'un rêve ? »

Si tu étais vraiment Raison, si je t'avais confié des choses si intimes sur moi..eh bien je le saurais, comme ça ! Et oups, dans ce cas, j'espérais que tu savais tenir ta langue.
En continuant à marcher à tes côtés, ce n'est finalement plus un oeuf au plat mais un vrai oeuf, qui se fit voir devant nous.
Oh ! Je m'empressa d'aller le touche, si facile qu'il fut.

Je te souris, Raison, quelque chose plein de douceur qui tient de réponse à la suite de tes paroles.
Puis nous continuons, serein, jusqu'à ce nouvel oeuf, là, devant nous.

« O-Oh ! Je veux essayer de le soulever, moi aussi ! »

Et je m'empresse d'aller essayer. Gnnnnh... Vraiment difficile !

Je cru un instant réussir à le soulever... Mais non, voilà que tu m'aidais à le porter à bout de patte !

« Tu es décidément le plus fort de nous deux huehue ! »

Et moi, le plus agile, chacun sa spé !

C'est vrai que tu avais des ailes, toi Raison. Et qu'il était légitime qu'elles te manquent, maintenant que tu ne les avais plus. Nous aurions dû échanger d'espèces, pour que cela ressemble davantage à ce que nous étions dans notre monde !
Je me demande si je t'avais d'ailleurs vu sans, mmh... Je n'ai plus souvenir de ta possession, ou non, d'un glowstick au moment où j'étais arrivé chez les Nakhus. Ça commençait à faire quelques années, maintenant, et j'avais dû me faire avec ce que je voyais tous les jours. Toi, avec des ailes...
Tu me parles de ton ressenti et me demande le mien, je réponds avec grande joie à cette question.

« C'est vrai que c'est agréable, même si pas évident au début ! Je comprends que tu ais eu des ratés, au début. En tout cas, je ne te verrais pas sans aile !
Moi... Même si je trouve ça super cool, je pense que ça ne me manquera pas, et je ne pense pas que Yurai m'en donnera comme pouvoir. J'ai déjà eu un glowstick, un bleu, et... J'espère réveiller à nouveau ce pouvoir.

J'aime regarder le ciel et les étoiles plus que l'explorer, je crois. »

De le regarder, blotti contre quelqu'un. Les étoiles et celles qui filent...
Une odeur de brûlée me tire de ma rêverie, je lève la tête et les oreilles. Oh ? Y avait-il un incendie, quelque part ?!

« Je te suis Raison, faisons vite !! »

Quelqu'un était peut-être en danger, comme une autre poule. Celle qui faisait des œufs au plat partout, par exemple. On pressa un peu le pas et l'allure, nous voilà prêt d'un œuf en feu. Enfin, pas vraiment : il était juste vachement brûlant, tellement que je ne serais risqué à y approcher mes plumes.
Alors j'en reste loin, et toi aussi. On fait bien je crois, c'est plus prudent. Tu proposes des idées plus vite que l'éclair, et moi j'hoche la tête à chacune d'entres elles, ou presque. J'étais moins sûr d'une, et je passa donc d'une patte à l'autre, marquant cette indécision de la sorte.
Finalement, je finis par répondre.

« Je pense qu'on mélanger tes idées entre elle ! Sauf la carapace, ça risquerait pas de garder sa chaleur, peut-être, argh... Mais tu pourrais aller te jeter dans l'eau comme tu as dis ! Sauf que au lieu de t'ébrouer devant, c'est moi qui en battant des ailes enverraient l'eau de tes poils sur l’œuf, ce qui je pense rendra le courant d'air plus frais !
Comme un ventilateur avec un linge humide dessus ! »

Est-ce qu'on avait des ventilateurs sur Punk Wolf ? Je ne sais pas. Mais puisqu'on avait des cheminées, des livres et une bibliothèque, on allait dire que oui.
Je te laisse donc filer à l'eau, avant de te laisser me rejoindre. Me tenant prêt, je détendis mes ailes et me mit à les battre, fort fort fort ! Et vite vite vite !
Jusqu'à ce que ton poil soit sec, et sans doute froid. Un ptit aller-retour à la rivière, encore une fois ? Allez hop, on pouvait persévérer !
Puis finalement, il fut refroidit, cet oeuf.
Et on put poser ailes et pattes dessus.

« Tu as pas trop froid maintenant ? »

Vu que tu étais trempé, et que je t'avais soufflé de froides rafales dessus ! Je vins te réchauffer d'un calin, frottant mes ailes contre toi, te frictionnant gentiment.